La politique de la ville, née au début des années quatre-vingts, est une politique publique d’exception. Elle a pour objectif de réduire les inégalités sociales et les écarts de développement entre les territoires, de favoriser la cohésion sociale, en développant une intervention publique renforcée dans des quartiers urbains en difficulté.
L’approche se veut globale, associant les dimensions urbaine, économique et sociale. Ainsi les domaines d’intervention s’étendent-ils de l’emploi à l’habitat, en passant par la santé, la citoyenneté...
En quelques mots clefs, la politique de la ville de définit comme :
- une politique interministérielle : le CIV - Comité Interministériel à la Ville, qui oriente et décide la politique de la ville, est composé de l’ensemble des ministres. Le SG-CIV, Secrétariat général du CIV, conçoit, anime, met en œuvre et évalue la politique de la ville ;
- une politique contractuelle : les Contrats de Ville constituent un partenariat entre, a minima, l’Etat d’une part et un Établissement public de coopération intercommunale d’autre part (parfois des communes). Ainsi les priorités de la politique de la ville sont déterminées sur la base de la concertation et de décisions conjointes ;
- une politique territorialisée : des quartiers en difficulté sont identifiés comme étant prioritaires (on parle de la « géographie prioritaire »). Ainsi la politique de la ville s’applique au niveau de la commune, les décisions et le suivi des projets étant effectués à la fois par des instances locales et par la Préfecture au niveau départemental ;
- une politique d’exception : les actions financées par la politique de la ville ont pour objectif de corriger des inégalités en apportant un « plus » par rapport aux actions et politiques habituelles (de « droit commun ») des différents ministères. Elles constituent un différentiel, un soutien pour aller plus vite, être plus efficace, avec des priorités établies.
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