le patrimoine architectural

L'église Saint-Aubin de Neuville

Dépendante du prieuré de Longueville sur Scie durant le Moyen Age et jusqu'à la Révolution, la commune de Neuville resta indépendante jusqu'au début des années 1980, date à laquelle elle fut rattachée à Dieppe.

La première paroisse du Pollet

egliseneuvilleCP.jpgSa première église, qui accueillit dès le XIIIe siècle les habitants du quartier du Pollet dépourvus d'église paroissiale, fut cependant pillée et incendiée en 1562 par les Protestants. Seul le chœur, reconstruit vraisemblablement au début du XVIe siècle (comme l'attestent ses contreforts sculptés de pinacles au décor flamboyant) échappa aux flammes. La reconstruction de l'édifice s'avéra lente et laborieuse et ne fut achevée que vers 1616, date à laquelle il reçut sa dédicace. Reconstruite sur un plan simple, l'église présente une nef flanquée de bas-côtés et un transept non saillant ouvrant sur le chœur. Le clocher, couvert d'une toiture en ardoise caractéristique du XVIème siècle, étayé par des contreforts massifs et percé dans la partie basse de fenêtres en arc brisé domine le portail occidental, orné d'une statue de l'évêque saint Aubin.

Contrairement au clocher, édifié en pierre de taille comme le fut le chœur, les murs de la nef furent construits avec des matériaux locaux : blocs de silex taillé et blocs de grès en alternance.
C'est cependant  à l'intérieur, que se situent les éléments les plus remarquables de l'édifice.

Le chœur tout d'abord, présente un très rare décor de boiseries du XVIIIe siècle, couvrant le sanctuaire sur une hauteur de 5m de haut (pilastres, panneaux sculptés entre lesquels sont insérées quatre toiles représentant les quatre évangélistes) et surmonté dans l'axe central, d'un ensemble sculpté représentant une gloire (ciel rempli de nuages desquels émergent des anges et le symbole de Dieu).

eglise-st-aubin-de-neuville.jpgLa nef, présentant également une certaine originalité est couverte d'une voûte en bois en forme de coque de navire renversé, enduite de plâtre, tandis que les extrémités des poutres de la charpente sont ornées d'étonnants décors sculptés : vingt têtes plus ou moins grimaçantes, cinq écussons et des têtes ressemblant à celles des crocodiles.

De St Aubin à Ste Barbe

Enfin, l'ensemble de la statuaire en bois peint (statues de saint Fiacre, saint Aubin et sainte Barbe), datée des XVIe et XVIIe siècles est également particulièrement remarquable tout comme les vitraux, dont celui représentant une caravelle et son équipage, daté de 1586.

Par la suite, à la fin du XIXe siècle, des dons de l'Etat  et de riches familles viendront enrichir l'église d'œuvres picturales et de nouveaux vitraux tels que ceux de l'Annonciation, de la Visitation et de la Nativité, des ateliers Lusson (1860).

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