Dépêche
02/12/2022 - 17:50

Femme de l'ancien maire de Dieppe (1971-1989), Monique Bourgois est décédée

Connue de tous les Dieppois comme l’épouse d’Irénée Bourgois, Monique Bourgois s’en est allée jeudi 1er décembre au soir. 

Née Lugard à Saint-Pierre-des-Jonquières un 27 décembre en 1929, Monique a longtemps travaillé comme secrétaire aux huileries Perrotte-et-Poulard à Dieppe. Femme de cœur, femme de conviction, elle a toujours accompagné son mari Irénée, qu’elle avait épousé en décembre 1950, dans son engagement de maire à partir du 28 mars 1971, réélu en 1977, 1983 et 1989, comme de député, jusqu’à la mort d’Irénée le 11 juillet 1989.

Pour Nicolas Langlois, maire de Dieppe, Sébastien Jumel, député de Seine-Maritime et Christian Cuvilliez, ancien député-maire de Dieppe, Monique Bourgois était « connue et reconnue par de nombreux Dieppois qui garderont en mémoire, comme nous, sa silhouette et son sourire. Monique a été, dans une relation fusionnelle avec son mari qu’elle adorait, présente dans tous les moments importants de la vie de la Municipalité et de la ville. Elle a marqué de sa présence bienveillante et exigeante, de nombreuses grandes étapes qui ont amené au Dieppe que nous connaissons et aimons : rénovation des îlots Saint-Jacques et Sainte-Catherine, construction du lycée Pablo-Neruda et du collège Dumas, des écoles Paul-Langevin, Prévert et Triolet, création du centre d’action culturelle Jean-Renoir, création de la Maison Jacques Prévert, ouverture des résidences pour personnes âgées Victor-Hugo, Beau-site et Marcel-Paul, inauguration du stade Auguste-Delaune, du stade Coubertin, du gymnase Aubertot, travaux de la rocade de Neuville, création de la ZAC du Val Druel et du parc du Talou, ouverture du centre Albert-Legras, fusion des communes de Dieppe et Neuville-lès-Dieppe, réalisation de la place Aragon aux Bruyères, aménagement du port extérieur de Dieppe, et bien d’autres encore. »

Catholique fervente, discrète, Monique a toujours partagé les luttes de son mari et de la Municipalité pour la paix (au Vietnam, en Algérie notamment), les combats aux côtés des travailleurs des Ateliers et Chantiers de la Manche, des marins-pêcheurs, et des salariés de nombreuses usines au sein d’un comité de défense de l’emploi.

Elle a aussi accompagné la politique forte d’action culturelle et la mise en place de nouvelles solidarités : gratuité des transports urbains pour les personnes âgées, ouvertures de bibliothèques-ludothèques dans tous les quartiers…

« Sa présence, pleine de sens, a été importante pour toutes les échéances électorales, se souviennent les élus. Elle était, petit bout de femme pleine d’énergie, à nos côtés pour la proclamation des résultats dans le hall de l’hôtel de ville toujours bondé, et au premier rang du public lors des conseils municipaux d’installation. »​

Toujours active à Dieppe, elle s’en échappait parfois pour se rendre à Sauqueville où ils avaient installé une caravane, lieu de repos pour la famille. Une famille qui n’a pas été épargnée par les épreuves de la vie, avec la perte d’un enfant, François, quelques années avant le décès d’Irénée.

Elle a confié en 2018, alors qu’elle était mise en lumière dans une exposition réalisée par la Ville dans le cadre de la Journée pour les droits des femmes, qu’elle était « comme un gage de fidélité et de continuité avec Irénée» Et d’ajouter : « Je sais qu’aujourd’hui le relais est assuré et cela me réjouit car je sais que l’action menée contre l’injustice sociale va se poursuivre. »

Elle avait été nommée citoyenne d’honneur de la ville de Dieppe le 29 juin 1991 à l’occasion des 20 ans de la Municipalité. La Ville de Dieppe adresse toutes ses condoléances à sa fille Marie-Pierre, à son petit-fils Cyril et à l’ensemble de ses proches. 

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