28/11/2018 - 13:55
Parc éolien offshore : le maire contribue au débat
<p><strong>Nicolas Langlois a remis mercredi 28 novembre sa contribution au débat public sur le parc éolien offshore. Il pointe l’entêtement de l’État, la faiblesse de l’accompagnement des pêcheurs et de la structuration d’une filière industrielle. Le sujet mérite bien une longue missive ! C’est la forme retenue par Nicolas Langlois, maire de Dieppe, pour contribuer à l’Enquête publique sur le projet de parc éolien en mer au large de Dieppe-Le Tréport.</strong></p>
<p>Sur cinq pages l’élu dieppois détaille la position de la Ville de Dieppe. Pour ou contre l’éolien en mer ? Dans la continuité de son prédécesseur Sébastien Jumel, Nicolas Langlois refuse se laisser enfermer dans un débat réducteur. <em>« Notre position équilibrée et constante se résume par la nécessité de prendre en compte l’urgence climatique comme les ressources halieutiques, de l’économie de la pêche et la préservation des emplois liés à la zone fléchée par le projet »</em>, rappelle le maire de Dieppe avant de souligner la participation de la Ville <em>« à toutes les rencontres »</em> sur le sujet avec de nombreuses propositions formulées et notamment le déplacement du secteur choisi de façon à épargner une zone de pêche.</p>
<p>Las, <em>« l’État n’a jamais tenu compte de la qualité du débat public</em>, dénonce Nicolas Langlois. <em>Ni des recommandations, ni des propositions alternatives. »</em> Et ce malgré les mises en garde formulées en 2015 par le Président national du Débat Public, qui appelait l’État à <em>« comparer les avantages et inconvénients du maintien de la zone du Tréport et d’un déplacement du parc à l’ouest du chenal de Dieppe »</em>. Pour le maire de Dieppe, le refus d’entendre les acteurs locaux, témoigne <em>« d’une méthode irrespectueuse des territoires et de ses acteurs marins »</em>. </p>
<p>D’autant que les contreparties proposées ne sont pas à la hauteur. C’est le cas pour la pêche, une activité qu’il convient non seulement maintenir, mais de développer, car pourvoyeuse d’emplois à Dieppe comme au Tréport. Le maire de Dieppe demande donc d’aller au-delà de la seule indemnisation prévue par le fonds d’accompagnement à la pêche professionnelle, par exemple en soutenant des projets coopératifs qui permettraient <em>« le renouvellement des navires, la construction, l’achat de navires d’occasion et l’accession de nouvelles générations à la pêche »</em>. Nicolas Langlois souhaite également qu’a minima, le fonds d’aide à la pêche soit porté au même niveau que celui lié au développement du tourisme, soit 8 millions d’euros. Enfin, le maire de Dieppe souhaite que l’État soit plus stratège et exigeant sur la structuration d’une la filière industrielle de l’éolien offshore en France, au moment où Dieppe est labellisée Territoire d’industrie par l’État.</p>
<p>Un constat valable aussi sur l’offre de formation qui doit accompagner le développement du projet et, plus généralement, les défis de transition énergétique. Des défis qui posent plus que jamais la question de l’existence d’un service public de l’énergie connecté aux territoires et à leur savoir-faire.</p>
<p>© Photo d'illustration : Pascal Diologent</p>
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