29/04/2023 - 01:12
Musée : plongez dans les secrets de la Côte d’Albâtre

<p><strong>Dès le 27 mai, le Musée abrite une exposition d’archéologie sous-marine, <em>Sous les eaux, épaves de la Côte d’Albâtre</em>. Pour une exploration inédite de l’histoire maritime locale qui ouvre les festivités du centenaire du château-Musée. (télécharger <a href="https://www.calameo.com/dieppe/read/001445925a09d81362a6a">le dossier de presse de l'exposition</a>).</strong></p>
<p>Terre-neuvas, marine marchande, navires de guerre et bateaux réquisitionnés pendant la Première et la Seconde Guerre mondiales, les eaux de la Côte d’Albâtre regorgent d’épaves, témoins de l’histoire récente. Aujourd’hui, une large part de l’histoire locale se trouve cachée au fond de la mer. Jusqu’alors inaccessible, elle fait l’objet d’une redécouverte active depuis quelques années.</p>
<p>Produite par le Musée de Dieppe en partenariat avec le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm, ministère de la Culture) et le Groupe de recherche et d’identification des épaves de Manche Est (Grieme, associé au ministère de la Culture dans la surveillance des épaves), l’exposition <em>Sous les eaux, épaves de la Côte d’Albâtre </em>retrace l’histoire de bateaux qui ont coulé du XIXe siècle à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. <em>« Le Musée est tourné vers la mer</em>, observe Pauline Le Jossic, directrice adjointe du Musée et responsable de l’accueil des publics. <em>Ses collections et cette exposition affirment cette identité maritime. » </em></p>
<p>Elle présente pour la première fois les collections d’archéologie sous-marine remontées du fond des eaux par le Grieme et appartenant au Drassm. Déposées en 2017 au Musée, ces collections sont composées d’objets extraits d’épaves gisant sous les eaux entre Le Tréport et Le Havre. </p>
<p><em>« En général, ce n’est pas nous qui trouvons les épaves</em>, explique Pierre-Yves Lepage. <em>La première source, ce sont les pêcheurs qui nous disent “à tel endroit, on pense qu’il y a quelque chose”. On cherche à confirmer ou à infirmer des identifications faites par d’autres personnes. »</em> Le président et responsable des opérations scientifiques du Grieme poursuit : <em>« Sur chaque pièce remontée, on cherche des indices révélateurs. Parfois, les objets n’indiquent rien, parfois, c’est une machine à indices. Il peut n’y avoir qu’un seul indice, mais qui est une porte ouverte de compréhension. Si on rate ces indices, on peut passer à côté d’un pan de l’histoire. »</em></p>
<p>Jamais encore exposés au public, de nombreux vestiges tirés des eaux sont à découvrir: objets de vie à bord (médicaments, cadenas, tasses, carrelages, vais- selles...), objets de navigation (batteries, hublots, transmetteurs d’ordre de passerelle...) ou objets d’armement (lunettes de calibrage d’obus, munitions...). <br />
<em>« L’exposition a voulu faire une part à des témoignages humains, au-delà de l’histoire des bateaux</em>, indique Bertrand Ducourau, en charge de la valorisation des biens culturels maritimes au sein du Drassm. <em>Ces objets ont une charge émotionnelle très différente. On a parfois à faire à des objets d’usage intime. Tout ça permet de reconstituer l’existence de la vie à bord. »</em></p>
<p><strong>Du matériel, mais surtout de l’humain</strong></p>
<p>Aux côtés de ces objets, des prêts de collectionneurs privés, du Musée de la Céramique de Desvres et du Musée des Pêcheries de Fécamp ainsi que des pièces des collections et archives du Grieme (maquettes, films, photographies, journaux...) documentent l’histoire de ces bateaux et leur fin tragique. Au sein de l’expo, il est possible d’écouter des récits des naufragés, de découvrir une carte animée de 61 épaves ou encore d’explorer les épaves à travers des films, des enregistrements sonores et des casques de réalité virtuelle. </p>
<p>Et Bertrand Ducourau de conclure: <em>« Il n’y a pas que des bateaux qui ont coulé en période de guerre, il y a aussi des navires qui se sont percutés. Ces échecs de navigation auraient pu, pour certains, être évitables. Au cœur de ces naufrages, on touche quelque chose de sensible et d’humain. »</em></p>
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<p><strong>Exposition à voir du 27 mai au 17 septembre</strong></p>
<p>Les 27 et 31 mai, de 10 heures à 12 heures puis de 14 heures à 17 heures. Les 28 et 29 mai, de 10 heures à 12 heures, puis de 14 heures à 18 heures. Du 1er juin au 17 septembre, du mercredi au dimanche de 10 heures à 18 heures.</p>
<p><strong>Autour de l’expo</strong></p>
<p>Tous les mercredis, samedis et dimanches, de 14 heures à 17 h 30, le documentaire<em> Chasseur d’épaves Le Daffodil </em>réalisé par Laurent Mathieu et produit par Mil Sabords est diffusé au Musée. Deux visites guidées de l’exposition ont lieu le 27 mai à 15 heures par Pauline Le Jossic (Musée) et 29 mai à 15 heures, par Pierre-Yves Lepage (Grieme). Ce dernier est présent les 26, 27 et 28 mai pour d’autres visites de l’exposition.<br />
Le 28 mai à 15 heures, Cécile Sauvage et Nathalie Huet, conservatrices au Drassm animent une conférence, gratuite, sur le Drassm et ses missions. Lila Reboul du Drassm tient une conférence gratuite le 31 mai à 18 heures à la Salle des congrès pour présenter le programme SOS du Drassm.</p>
<p><em>© Photo : Ludovic Madelaine (Grieme)</em></p>
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