11/02/2019 - 12:26
Le spectacle s’invite chez l’habitant
<p>Du 20 au 24 février, <a href="http://www.dsn.asso.fr/saison18-19/spectacle/effort.php"><em>L’effort d’être spectateur</em></a> se joue chez des particuliers ou dans des lieux insolites. Nous avons interrogé auteur, metteur en scène, compositeur et comédien, Pierre Notte qui s’apprête à accomplir une expérience théâtrale, proposée par <a href="http://www.dsn.asso.fr">DSN</a>, qui sort des sentiers battus : jouer, seul, chez le spectateur et dans des lieux inhabituels.</p>
<p><strong>• Avez-vous déjà fait des représentations chez l’habitant ? En quoi est-ce différent de jouer sur les planches d’une scène clssique ? </strong></p>
<p>C’est très différent, et joyeux, et risqué. On avait joué <em>Ma folle Otarie</em> grâce à DSN et à Philippe Cogney, une production DSN qui a beaucoup tourné ensuite (Avignon, Paris, La Réunion…) C'était d’abord chez l’habitant, à Dieppe, une vraie création. C’était fabuleux pour nous… Pour <em>L'effort</em>, ce sera la première fois. Je suis terrorisé : je jouerai dans une proximité extrême avec les spectateurs, mais comme ma conférence-performance ne parle que d’eux, et d’elles, des spectateurs (trices) ça peut être comme une conversation théâtrale immédiate, transformée en spectacle intime… Mais cette proximité fait un peu peur (à tout le monde)… Cela dit, je suis convaincu que les spectateurs de théâtre n’aiment ni la facilité, ni le confort, ni le déjà vu et déjà connu… c’est aussi effrayant qu’excitant…</p>
<p><strong>• Est-ce que de jouer chez l’habitant peut-il ensuite influencer voire modifier votre spectacle joué devant une plus grande affluence en “conditions habituelles” ?</strong></p>
<p>Bien sûr… Je jouerai ensuite à Avignon puis au TNP de Villeurbanne, et au Rond-Point à Paris. Et la forme dieppoise aura une influence, puisque je vais demander aux spectateurs ici de travailler à modifier la proposition avec moi, à l’améliorer, la raccourcir s’il le faut, développer, compléter, couper… C’est le cœur du projet : faire intervenir le spectateur dans cette relation d’extrême intimité. Le vrai grand intérêt du spectacle vivant, sa force et sa singularité, c’est qu’il évolue à chaque seconde de chaque représentation, que rien n’est jamais figé, fini, définitif ou éteint. Il doit brûler tout le temps.</p>
<p><strong>• Je veux accueillir le spectacle <em>L’effort d’être spectateur</em> chez moi, dans mon salon, comment dois-je accueillir le comédien Pierre Notte ? </strong></p>
<p>J’arriverai avec une grosse valise rouge, un tabouret, j’essaierai de trouver une chaise noire et solide, j’apporterai des accessoires, et un hula-hoop… Il faut que je puisse bouger un peu, faire du hula-hoop sans casser les objets ou les meubles, ni défigurer les spectateurs… j’ai besoin d’un peu de place, de brancher mon ordinateur pour quelques sons, et de pouvoir monter sur mon tabouret… Je ne vais rien salir, mais je vais jeter des confettis… Nous passerons le balai tous ensemble… Mais je m'adapterai à chaque endroit, à chaque espace, et à chaque assemblée, <em>L’Effort d’être spectateur</em> est une machine mouvante, un petit monstre vivant qui va se laisser apprivoiser par son environnement et ses spectateurs …</p>
<p><strong>Les dates</strong></p>
<p>• 20 février à 20 heures au Musée de l’horlogerie (Saint-Nicolas d’Aliermont) ; les 21 et 23 février à 20 heures chez l’habitant au Pollet ; le 22 février à 20 heures à la Maison de l’avocat (Dieppe) ; le 24 février à 18 heures au Musée d’histoire de la vie quotidienne (Saint-Martin-en-Campagne). Tarif unique : 5 €. Infos et réservations au 02 35 82 04 43 ou <a href="http://www.dsn.asso.fr">dsn.asso.fr</a>. </p>
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