01/06/2023 - 10:44
La facture de cantine va baisser

<p><strong>En pleine crise du pouvoir d’achat et de l’inflation des prix, la Ville vient de décider de baisser les tarifs dès septembre prochain pour la plupart des familles.</strong></p>
<p>C’est un choix particulièrement fort. En fonction du revenu des familles, le prix du repas par enfant baissera de 10 centimes à plus de 1 € dès la rentrée de septembre 2023. Le coût réel du repas qui s’élève aujourd’hui à 12,50 € pour la Ville n’était déjà facturé que 5 € au maximum aux familles. <em>« Pour la Ville, le coût de fabri- cation et de service par repas a augmenté d’1 € avec l’inflation des prix des produits alimentaires</em>, rappelle le maire de Dieppe Nicolas Langlois. <em>Ce surcoût, non seulement nous ne l’appliquons pas aux familles, mais en plus nous baissons les tarifs, pour que chaque enfant puisse continuer à bien manger dans nos restaurants scolaires. »</em></p>
<p><strong>La plupart des familles concernée</strong></p>
<p>Un choix validé en conseil municipal, le 25 mai, et qui consolide le soutien à l’ensemble des habitants, majoritairement percutés par la crise du pouvoir d’achat. <em>« À Dieppe, c’est la force du service public, que de mettre tous les enfants à la même table, et que chacun ait accès à un service de qualité, quels que soient ses revenus</em>, explique Nicolas Langlois. <em>Chacun est accompagné à proportion de ses moyens et de ses capacités. À Dieppe, nous faisons un choix de justice sociale pour toutes les familles qui ont du mal à boucler les fins de mois parce qu’elles gagnent des salaires insuffisants, parce qu’elles perçoivent de faibles revenus et que flambent, notamment, les prix de l’alimentation. »</em></p>
<p>1 700 enfants sont inscrits à la cantine, soit 80 % des élèves de maternelle et élémentaire. 35 % des familles avec les plus bas revenus bénéficient de la gratuité. Les baisses de tarifs s’appliqueront à 62 % des familles, mais concerneront plus fortement celles aux revenus modestes et moyens. <em>« Les tarifs de cantines sont déjà très bas. Cela fait plusieurs années que nous avons mis en place une tarification sociale et solidaire</em>, souligne Marie-Luce Buiche, adjointe au Maire en charge des Solidarités.<em> À la rentrée, nous irons plus loin. La baisse des tarifs concernera l’immense majorité des familles, mais nous faisons un effort plus particulier pour toutes celles dont le ou les parents travaille(nt), mais n’arrivent plus à joindre les deux bouts quand tout augmente sauf les salaires. Ce sont les familles qui ont parfois le senti- ment de n’avoir droit à rien, et qui se sentent oubliés. »</em></p>
<p><strong>Aux petits soins des enfants</strong></p>
<p>Cette baisse des tarifs n’implique pas de renoncer à la qualité des repas, fabriqués par les agents du service public municipal à l’Assiette dieppoise. Les menus intègrent d’ailleurs presque 50 % de produits biologiques ou issus de filières labellisées qualité.<em> « Quand beaucoup de collectivités ont fait le choix de passer par des centrales privées, nous préférons maîtriser de bout en bout ce qu’il y a dans l’assiette de nos enfants, avec une cuisine centrale en régie publique et leurs agents, qui fabriquent chaque jour des repas de qualité »</em>, confirme Florent Bussy, conseiller municipal délégué et président de l’Assiette dieppoise. Chaque midi, ce sont 169 agents municipaux qui sont mobilisés dans les 18 restaurants scolaires, pour le service et l’animation du temps du midi, avec des actions pédagogiques autour de l’alimentation et du bien manger. <em>« Les agents municipaux du service éducation, sont aux petits soins de nos enfants</em>, assure Emmanuelle Caru-Charreton, adjointe à l’Éducation. <em>Pour les accompagner dans ce temps de midi, qui est un véritable temps éducatif. On ne fait pas que manger dans nos restaurants scolaires, on apprend à bien manger, à goûter, à découvrir. Pour beaucoup de familles, ce repas du midi est très important. Ils sont équilibrés avec une recherche sur la diversité des goûts parce que c’est aussi une manière de sensibiliser les enfants. »</em></p>
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<p><strong>La répartition de la nouvelle tarification</strong></p>
<p>• 36 % des familles bénéficient de la gratuité<br />
• 53 % des familles paieront de 15 centimes à 3,95 euros le repas (soit une baisse moyenne de 25 % du tarif actuel)<br />
• 9 % des familles paieront de 3,95 à 4,83 euros le repas (soit une baisse moyenne de5%).<br />
• 2 % des familles paieront 4,98 € (gel du tarif actuel).<br />
• Majoration de 20 % sur le montant du quotient familial pour les résidents hors commune, à l’exception des enfants scolarisés en Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) ou en unité d’enseignement spécialisé, ou bénéficiant d’un projet d’accueil individualisé.</p>
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<p>La cantine en chiffres</p>
<p>• 1 700 repas servis en moyenne chaque jour dans les écoles<br />
• 18 restaurants scolaires<br />
• 169 agents municipaux mobilisés sur les temps du midi<br />
• 48 % de produits bios et de qualité<br />
• 80 % des enfants demi-pensionnaires</p>
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<p><strong>Le calcul du tarif dans le détail</strong></p>
<p>Il existe 8 tranches de facturation, en fonction du quotient familial (revenus annuels de la famille divisés par le nombre d’enfants, parts fiscales ; les familles monoparentales bénéficient d’une part fiscale supplémentaire). Chaque famille paie, selon ses revenus et sa composition, un tarif adapté, de 15 centimes le repas à 4,98 euros. Par exemple, pour les familles dont les revenus mensuels sont compris entre 1 et 2 Smic (salaire minimum de croissance fixéau1ermaià1383,08€ nets) par mois, les tarifs baisseront en moyenne de 25 % par enfant et par repas. Pour les familles dont les revenus sont compris entre 3 et 4 Smic, les tarifs baisseront en moyenne de 5%.</p>
<p><em>© Photo : Erwan Lesné</em></p>
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