07/06/2019 - 14:46
Dieppe obtient des moyens pour accueillir de nouveaux médecins
<p><strong>Le député Sébastien Jumel vient de l'annoncer. Dieppe bénéficiera de moyens pour accompagner et aider les praticiens libéraux à exercer et à s'installer. Une mesure qui permettra d'enrayer la désertification médicale et qui valide l'engagement du maire Nicolas Langlois à renforcer, aux côtés du député, la position de Dieppe comme pôle d'équilibre sur le territoire régional.</strong><br />
Dieppe éliglible aux aides à l'installation de médecins. C'est la nouvelle annoncée par le député Sébastien Jumel qui préside le Conseil territorial de santé, ce vendredi 7 juin. <em>« Ces mesures financières incitatives conçues pour encourager l’installation de nouveaux médecins pourraient sous certaines conditions juridiques et en privilégiant l’exercice coordonné des professionnels de santé être mobilisables par les cabinets déjà installés</em>, souligne le député. <em>Nous avons identifié d’autres leviers pour améliorer l’offre de soins à Dieppe :<br />
Nous nous mettrons ainsi en situation de répondre à l’appel à projets national dit « 400 MG » (médecins généralistes) par un partenariat entre l’hôpital et un cabinet médical privé. L’idée est de recruter un praticien qui pourra travailler à mi-temps en exercice libéral sur la ville et à mi-temps dans le cadre hospitalier. Un troisième levier, que nous avons identifié à ce stade avec l’Agence régionale de santé, serait de faire appel à des médecins retraités pour élargir l’ouverture en journée de la maison de garde médicale de nuit de l’hôpital, puisque la loi prévoit désormais dans les zones où la démographie médicale est déficitaire un dispositif de rémunération particulier pour les praticiens qui reprennent un exercice. »</em></p>
<p><strong>Maison médicale, centre municipal de santé…</strong></p>
<p>Le maire de Dieppe, Nicolas Langlois, participait à cette réunion importante. <em>« L'Agence Régionale de Santé (ARS) de Normandie a entendu les demandes que nous lui avions encore formulées lundi dernier lors d'une rencontre à Caen</em>, se réjouit le maire. <em>L'ARS engagera ainsi des crédits du Fond d'intervention régional (FIR) pour aider les médecins libéraux à exercer et s'installer dans notre ville. C'est une juste reconnaissance pour Dieppe, et ces aides ouvrent pour notre ville de nouvelles perspectives, car je n'exclus aucune piste de travail pour répondre aux besoins de santé des Dieppois, qu'il s'agisse d'une maison médicale ou d'un centre municipal de santé. »</em><br />
Depuis dix ans, les élus de la municipalité se sont largement investis pour enrayer la baisse de la démographie médicale et préserver une réponse de santé à la hauteur des attentes des habitants. <em>« Nous avons fait le choix d’agir et notre ville a tous les atouts pour accueillir les professionnels de santé</em>, assure Nicolas Langlois. <em>Pour l’hôpital, nous avons défendu un groupement hospitalier de territoire à échelle humaine, obtenu un rattrapage partiel des crédits pour la psychiatrie. Nous avons participé à la construction et la rénovation de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du Château-Michel et de celui du village Opad et de résidences médicalisées pour personnes âgées. Nous œuvrons depuis de nombreuses années, en lien étroit avec la communauté médicale dans son ensemble, notamment dans le cadre du Conseil territorial de santé, pour trouver des solutions pour le soutien à l’installation de généralistes comme au Pollet à la résidence Fainstein ou récemment à Janval, de spécialistes comme en centre-ville, de pharmacies comme au Val Druel. Nous finançons un centre de vaccination gratuite. Le contrat local de santé (CLS), qui vise à corriger les inégalités territoriales et sociales de l’accès aux soins sur un territoire donné, est en cours de réécriture avec l’agglomération. »</em></p>
<p><strong>Travail de fond</strong><br />
Le travail de fond avec l'ARS pour répondre à la pénurie de médecins s'accélère. Le zonage conventionnel régionalisé présenté par l’ARS inclut désormais Dieppe, et devra être arrêté par la Conférence régionale de santé et de l’autonomie et l'ARS avant l'été. <em>« Désormais, plus de 50% du territoire normand est considéré comme en déficit de professionnels de santé. Cette situation ne se réglera pas en claquant des doigts, mais avec un travail collectif de fond. Il ne s'agit pas de mettre les communes en concurrence, ni de favoriser « le hold up » sur les médecins installés, mais de maintenir les professionnels en place et d'en attirer de nouveaux »</em>, conclut Nicolas Langlois</p>
<p>© Photo d'archive : Pascal Diologent</p>
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