06/02/2021 - 16:17
Carte scolaire : « Élus, parents, enseignants unis »
<p>Masqués, mais pas muselés ! Enseignant, représentants des syndicats enseignants, parents d'élèves et même élèves du 1er degré (écoles maternelles et élémentaires) et du 2nd degré (collèges et lycées), de Dieppe et du bassin dieppois (Arques-la-Bataille, Sauchay, Petit-Caux, Longueil…)…<br />
Tous ont répondu massivement ce matin à l'appel au rassemblement lancé par le député Sebastien Jumel et le maire Nicolas Langlois.</p>
<p>Réunis sur le pont Ango, où a été reconstituée une salle de classe avec tableau noir, ils ont tous manifesté leur colère, leur incompréhension face au projet de carte scolaire, qui prévoit des suppressions de classes, l'absence de créations de classes, des heures de cours en moins, des pertes de postes d'enseignants… </p>
<p>Toutes les composantes de la communauté éducative ont brandi des pancartes avec des messages éloquents : <em>« Parents en colère »</em>, <em>« Ne touche pas à mon école »</em>, <em>« Nos élèves ne sont pas des numéros »</em>, <em>« Pas de profs, pas d'avenir »</em>, <em>« École en danger, gardons toute nos classes »</em>…</p>
<p>« <em>Ce rassemblement fait du bien !</em>, a reconnu, en prélude de la mobilisation, Nicolas Langlois. <em>C'est un message d'espoir et de résistance pour que mercredi [jour de réunion du conseil départemental de l'éducation nationale qui va statuer sur la carte scolaire], on dise fortement “zéro fermeture de classes sur notre territoire”. Nos enfants méritent bien mieux que cela ! Moins de classes, moins d'enseignants, trop d'élèves dans les classes…, c'est une folie ! »</em></p>
<p>Après avoir salué <em>« cette exceptionnellement belle mobilisation »</em>, le député a annoncé que les actions précédentes ont déjà permis de <em>« corriger la copie »</em>, de faire <em>« reculer le Directeur académique des services de l'Éducation nationale »</em> et<br />
d'<em>« obtenir des avancées »</em>. </p>
<p>Par exemple, la fermeture d'une classe à l'école Jules-Michelet a été supprimée alors que des ouvertures sont désormais prévues dans les écoles élémentaires Paul-Langevin et Sonia-Delaunay, mais aussi aux maternelles Blainville et Jeanne-Magny. </p>
<p><em>« Il reste des situations qui sont la démonstration de l'abandon d'écoles de la République</em>, a néanmoins ajouté Sébastien Jumel. <em>D'autre part, les AESH (NDLR : accompagnant d'élèves en situation de handicap) et AED (NDLR : assistant d'éducation) sont la variable d'ajustement de cette politique. On a besoin de cette société de liens et non de biens ! »</em></p>
<p>Pour sa part, le maire de Sauchay Gérard Larchevêque a déclaré avec force qu'il <em>« faut donner la chance à tous les mômes »</em> en lâchant, un brin dépité, <em>« qu'il y a quelque chose qui ne va pas là-haut… »</em></p>
<p>François-Xavier Durand, directeur de l'école Sonia-Delaunay Dieppe et représentant syndical de la CGT Educ'Action 76, lui ne décolère pas : <em>« Tous les ans, à la même période, on se retrouve avec notre lot de suppressions de postes et de classes… Le Gouvernement ne cesse d'annoncer que l'école est sa priorité alors qu'il oppose les uns aux autres : le rural et l'urbain, le réseau prioritaire (NDLR : Rep, Rep+) et pas prioritaire, le 1er et le 2nd degré… C'est inacceptable ! On a besoin de plus d'éducation, de plus de moyens et d'arrêter la règle arithmétique pour fermer des classes. »</em> </p>
<p>Les actions de mobilisation se poursuivent, à Dieppe comme sur le territoire, avec, notamment, ce lundi 8 février des opérations <em>« école morte »</em> à l'école élémentaire Jules-Michelet ou à l'école maternelle Elsa-Triolet, ainsi qu'un rassemblement des Aesh Dieppe au rectorat de Rouen jeudi 11 février.</p>
<p><em>© Photos : Erwan Lesné</em></p>
> Partagez cette information