28/01/2019 - 14:34
Au Musée, la nature reprend ses droits
<p><strong>Une grande exposition sur l’histoire naturelle se dévoile au Musée de Dieppe à partir du 4 février.</strong></p>
<p><strong>Les animaux investissent le Musée. Mais n’ayez crainte. Ils sont inoffensifs. Ils sont inanimés, même. Et pour cause, puisqu’ils sont naturalisés.</strong> Des centaines de pièces enfouies dans les réserves du musée ou prêtées notamment au Muséum d’histoire naturelle de Rouen refont surface, cinquante ans plus tard. <em>« Cette collection d’histoire naturelle provient des cabinets de curiosités que possédaient plusieurs notables dieppois au début du XIXe siècle</em>, explique Cécile Jovanovic, responsable de l’accueil des publics au Musée de Dieppe. <em>Ils ont constitué la base du fonds présenté au Musée dès son origine, avant même qu’il entre dans les murs du château en 1923. Nous l’avons redécouverte, il y a un an, lors de l’inventaire des collections. »</em></p>
<p><strong>Chirurgie esthétique et réparatrice</strong></p>
<p>Exclues des salles d’exposition pour faire place nette aux Beaux-Arts, ces pièces ont été entreposées dans de très mauvaises conditions. Démarre alors un travail titanesque. <em>« Beaucoup étaient abîmées. Il a fallu trier et évaluer l’état des objets,</em> confie Cécile Jovanovic. <em>Depuis un an, toute l’équipe du Musée travaille au nettoyage des animaux et à la préparation de l’exposition. Nous avons beaucoup d’oiseaux, beaucoup d’espèces marines, provenant bien souvent des voyages des grands navigateurs. »</em></p>
<p>Le Musée a fermé ses portes durant tout le mois de janvier pour permettre de bâtir et peaufiner cette exposition exceptionnelle. La nature va reprendre ses droits dans chaque salle et dans chaque recoin du musée. Originaire de Dieppe, la restauratrice spécialisée en histoire naturelle Yveline Huguet a bichonné chaque animal qui lui passe entre les mains. Une patte cassée, un bec ou des griffes arrachés, des plumes ébouriffées… Minutieusement, elle accomplit à chaque fois de petits miracles. <em>« Nous faisons en quelque sorte de la chirurgie esthétique et réparatrice</em>, assure-t-elle. <em>Nous redonnons aux animaux une couleur et une allure proches de leur apparence d’origine. Ils doivent redevenir présentables aux yeux du public. »</em> Un public qui sera forcément conquis.</p>
<p><strong>Le Grand pingouin en guest star</strong></p>
<p>Ne vous attendez pas à un géant. Il ne dépasse pas 75 centimètres. Dans les années 1970, il ne restait que quarante spécimens naturalisés du Grand pingouin. Espèce rare, il a depuis totalement disparu de la surface du globe. Le Grand pingouin présenté dans le cadre de l’exposition et qui appartient au Musée de Dieppe était jusqu’alors en dépôt au Muséum d’histoires naturelles de Rouen et a déjà été étudié sous toutes les coutures par les scientifiques.</p>
<p><strong>En pratique</strong></p>
<p>L’exposition <em><strong>Histoires naturelles, collections oubliées du Musée</strong> </em>est présentée du 4 février au 3 novembre au Musée de dieppe. Ouvert du mercredi au dimanche de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures (18 heures les dimanches et jours fériés). Tarif: 4,50 €.</p>
<p><em>© Photo : Erwan Lesné </em></p>
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